Principes BIBLIQUES
Étude 3 : Les Promesses de Dieu
L’introduction | La Promesse en Éden | La promesse à Noé | La Promesse à Abraham | La Promesse à David | Digression (La Destruction du Ciel et de la Terre, La Proclamation d’un "Israël Britannique") | Questionnaire

3.4 La Promesse à Abraham

L’Évangile enseigné par Jésus et les apôtres n’était pas fondamentalement différent de ce qu’Abraham avait entendu. Dieu, par les Écritures, "prêchait autrefois l’évangile à Abraham" (Galates 3:8). Ces promesses étaient si cruciales que Pierre commençait et finissait sa proclamation de l’Évangile en leur faisant allusion (Actes 3:13, 25). Si on peut comprendre ce que l’on a enseigné à Abraham, on aura alors une idée très fondamentale de l’Évangile Chrétien. Il y a d’autres indications que "l’évangile" n’est pas quelque chose qui ne commençait qu’au temps de Jésus: -

- "Nous vous déclarons de bonnes nouvelles (l’Évangile) que la promesse dont on faisait aux pères (juifs) a été accomplie par Dieu" (Actes 13:32,33).

"L’Évangile de Dieu, qu’il avait promis auparavant par ses prophètes (par exemple Abraham, Genèse 20:7) dans les saintes écritures" (Romains 1:1,2).

- "Pour cette raison, l’Évangile était prêché aussi à ceux qui sont morts" (1 Pierre 4:6) - c.-à-d. aux croyants qui vivaient et mouraient avant le premier siècle.

"Car on nous a prêché l’Évangile aussi bien qu’à ceux" (Hébreux. 4:2) – c.-à-d. à Israël dans le désert.

Les promesses à Abraham ont deux thèmes de base:

  1. Les choses au sujet du descendant d’Abraham (descendant spécial), et
  2. Les choses au sujet du pays qui était promis à Abraham.

Dans le Nouveau Testament, on fait des observations sur ces promesses; et, en conformité avec notre politique de laisser la Bible s’expliquer, on va combiner les enseignements des deux Testaments afin d’obtenir une idée compte du covenant fait avec Abraham.

Abraham était originaire d’Our, une ville prospère du pays qui s’appelle aujourd’hui l’Iraq. L’archéologie moderne révèle que l’on avait déjà atteint un haut niveau de civilisation dans le temps d’Abraham. I1 y avait déjà un système bancaire, une administration et son infrastructure. Ne connaissant mieux, Abraham vivait dans cette ville; en autant que l’on sache, il était un homme du monde. Mais alors Dieu lui faisait cet appel extraordinaire - d’abandonner cette vie sophistiquée, et de s’embarquer dans un voyage vers une terre promise. Exactement où ou quoi, on ne l’indiquait pas clairement. Tout dit, çà finissait par un voyage de 1500 milles. Le pays était celui de Canaan - l’Israë1 moderne.

De temps en temps durant la vie d’Abraham Dieu lui apparaissait et lui répétait et développait Ses promesses. Ces promesses sont la base de l’Évangile du Christ; ainsi, aux vrais Chrétiens, on fait ce même appel, comme il l’était à Abraham, de laisser de côté les choses passagères de cette vie, et d’avancer dans la foi, prenant les promesses de Dieu comme certaines, et vivant selon Sa Parole. On s’imagine bien qu’Abraham devait réfléchir sur les promesses pendant son voyage. "Par la foi, Abraham, lorsqu’on lui demandait de quitter (Our) pour aller dans un endroit (Canaan) qu’il devrait recevoir, après, en héritage, obéissait; et il partait, ne sachant pas où il allait" (Hébreux 11:8).

Comme on considère les promesses de Dieu pour la première fois, on peut, nous aussi, avoir l’impression qu’on ne sait pas exactement de quoi s’agit la terre promise du Royaume de Dieu. Mais notre foi en la Parole de Dieu devrait être telle que nous aussi allons obéir avec empressement.

Abraham n’était pas un nomade errant qui n’avait rien de mieux à faire que de courir un risque sur ces promesses. II venait d’un milieu en général qui avait beaucoup de similarité avec le nôtre. Les décisions complexes et angoissantes auxquelles il était confronté étaient semblables à celles que l’on peut avoir à affronter aussi si l’on considère accepter et agir sur les promesses de Dieu - les regards étranges des collègues d’affaires, le regard sournois des voisins ("Il a attrapé le virus de la religion!"). Abraham a dû être soumis à ces choses. La motivation dont Abraham avait besoin pour aller jusqu’au bout a dû être formidable. La seule chose qui lui procurait cette motivation, au cours de ses longues années de voyage, était les paroles de la promesse. Il a dû apprendre ces paroles par coeur, et méditer quotidiennement sur ce qu’elles voulaient dire réellement pour lui.

Si on montre une foi semblable, et agissons en conséquence, nous obtiendrons aussi le même honneur qu’Abraham - de se faire appeler les amis de Dieu (Ésaïe 41:8), de trouver la connaissance de Dieu (Genèse 18:17), et d’avoir l’espoir assuré de la vie éternelle dans le Royaume. On appuie encore sur le fait que l’Évangile du Christ est basé sur ces promesses à Abraham. Pour croire vraiment au message Chrétien, nous devons aussi connaître fermement les promesses à Abraham. Sans elles, notre foi n’est pas la foi. Avec grande attention alors nous devrions lire et relire les dialogues qui avaient lieu entre Dieu et Abraham.

La Terre Promise

1) "Sors de ton pays... dans une terre que je te montrerai" (Gcnèse 12:1).

2) Abraham "allait, dans ses voyages... à Bethel (dans le centre d’Israël). Et le Seigneur disait à Abram... Maintenant, lève les yeux, et de l’endroit où tu es, regarde vers le nord, et vers le sud, et vers l’est, et vers l’ouest; car toute la terre que tu vois, c’est à toi que je la donnerai, et à ta descendance pour toujours... marche à travers la terre... car je vais te la donner" (Genèse 13:3,14-17).

3) "Le Seigneur faisait un covenant avec Abraham, disant: C’est à ta descendance que j’ai donné cette terre, à partir de la rivière de l’Égypte, jusqu’à la grande rivière, la rivière de l’Euphrate" (Genèse 15:18).

4) "Je vais donner, à toi et à ta descendance après toi, la terre sur laquelle tu es un étranger, toute la terre de Canaan, pour une possession éternelle" (Genèse 17:8).

5) "La promesse qu’il (Abraham) devrait être l’héritier du monde" (Romains 4:13).

On voit ici une révélation progressive faite à Abraham: -

1) "I1 y a une terre que j’aimerais que tu ailles voir".

2) "Tu es maintenant arrivé dans la région. Toi et tes enfants, vous allez vivre ici pour toujours". Remarquez comme la promesse de vie éternelle est inscrite ici sans éclat et sans emphase; un hauteur humain l’aurait sans doute enjolivée.

3) Le territoire de la terre promise était défini plus spécifiquement.

4) Abraham ne devait pas s’attendre à recevoir la promesse en cette vie - II serait un "étranger" dans la terre, quoique plus tard il vivrait là pour toujours. L’implication étant qu’il mourrait, et serait plus tard ressuscité afin de pouvoir recevoir cette promesse.

5) Paul sous l’inspiration voyait évidemment les promesses à Abraham comme signifiant son héritage de toute la terre.

L’Écriture fait tout en son possible pour nous rappeler qu’Abraham ne recevait pas l’accomplissement des promesses de son vivant: "Par la foi, il séjournait (ce qui laisse entendre un moyen de vie temporaire) dans la terre promise comme dans un pays étranger, habitant dans des tabernacles (des tentes)" (Hébreux 11:9).

Il vivait en étranger dans la terre, avec peut-être le même sens furtif d’insécurité et d’inadaptation qu’un réfugié peut ressentir. II était loin de vivre avec sa descendance sur sa propre terre. De même que ses descendants Isaac et Jacob, (à qui on répétait les promesses), il "mourait dans la foi, n’ayant pas reçu les promesses, mais les ayant vues de loin, et (ils) en était en persuadés, et les embrassaient, et avouaient qu’ils étaient des étrangers et des pèlerins sur la terre" (Hébreux. 11:13). Remarquez les quatre étapes: -

- La connaissance des promesses - comme on fait par cette étude.

- Comme "en étant persuadés" - Si Abraham avait besoin de passer par un procédé de persuasion, n’en prendra-il pas beaucoup plus pour nous?

- Les embrassant - en se faisant baptiser dans le Christ (Galates 3:27-29).

- Déclarant au monde, par notre manière de vivre, que nous ne sommes pas de ce monde, mais que nous vivons dans l’espoir de cette future époque sur la terre.

Abraham devient notre grand héros et exemple si nous apprécions ces choses. Sa reconnaissance du fait que l’accomplissement des promesses était dans l’avenir est venu définitivement à l’idée du vieillard fatigué lorsque sa femme mourait; car il lui fallait acheter une partie de la terre promise pour qu’il puisse l’y enterrer (Actes 7:16). Vraiment, Dieu "ne lui en donnait aucune part en héritage; non, même pas de quoi y mettre le pied; même s’il avait promis qu’il la lui donnerait en possession" (Actes 7:5). La descendance actuelle d’Abraham peut ressentir la même incongruité à l’achat ou louage d’un proprieté sur une terre qui leur a été promise comme héritage personnel et éternel.

Mais Dieu tient Ses promesses. Un jour viendra lorsqu’Abraham et tous ceux à qui on a fait ces promesses seront récompensés. Le chapitre 11:13,39 et 40 d’Hébreux nous fait comprendre la situation: -

"Ceux-là mouraient tous dans la foi, n’ayant pas reçu les promesses; Dieu nous ayant procuré quelque chose de mieux, qu’ils ne devraient pas être faits parfaits sans nous",

Tous les vrais croyants seront donc recompensés au même moment, c’est-à-dire lors du jugement dernier (2 Timothée 4:1,8; Matthieu. 25:31-34; Pierre 5:4). Il s’ensuit donc que pour être là en personne au jugement, Abraham et les autres qui auront connu ces promesses devront être ressuscités juste avant. S’ils ne sont pas en possession des promesses dans le moment, et qu’ils ne doivent les recevoir qu’après leur résurrection et jugement au retour du Christ, il nous faut donc accepter qu’Abraham et ses semblables sont inconscients dans le moment, et dans 1’attente de l’arrivée du Christ; mais malgré cela, on a des vitraux dans les églises en Europe qui représentent Abraham comme étant au ciel en ce moment même, jouissant de la récompense promise pour sa vie dans la foi. Des milliers de gens au cours des siècles ont défilé devant ces images, acceptant religieusement de telles idées. Aurez-vous le courage, basé sur la Bible, de sortir de leurs rangs?

La Descendance

Comme on a expliqué dans l’Étude 3.2, la promesse d’une descendance s’applique principalement à Jésus, et secondairement à ceux qui sont "dans le Christ", et qui sont, par conséquent, comptés aussi comme de la descendance d’Abraham: -

1) "Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai...et en toi, toutes les families de la terre seront bénies" (Genèse 12:2,3).

2) "Je vais rendre ta descendance aussi nombreuse que la poussière de la terre; de sorte que, si on peut compter la poussière de la terre, alors on pourra compter aussi ta descendance... toute la terre que tu vois, c’est a toi que je vais la donner, et à ta descendance, pour toujours" (Genèse 13:15,16).

3) "Regarde maintenant vers le ciel, et compte les étoiles si tu es capable de les dénombrer ...Ainsi sera ta descendance... C’est à ta descendance que j’ai donné cette terre" (Genèse 15:5,18).

4) "Je vais donner à... ta descendance après toi... la terre de Canaan, en possession éternelle; et je serai leur Dieu" (Genèse 17:8).

5) "Je vais multiplier ta descendance comme les étoiles du ciel, et comme le sable qui est au bord de la mer; et ta descendance possédera la porte de ses ennemis; et, dans ta descendance, toutes les nations de la terre seront bénies" (Genèse 22:17,18).

De nouveau, Abraham voyait sa compréhension de la "descendance" s’agrandir progressivement: -

1) En premier, on lui disait que d’une façon ou d’une autre il aurait un nombre extraordinaire de descendants; et que, par sa "descendance", toute la terre serait bénie.

2) On lul disait plus tard qu’il aurait une descendance qui finirait par inclure un tas de monde. Ce monde passerait la vie éternelle avec lui sur la terre qu’il venait d’atteindre, c.-à-d. Canaan.

3) On lui disait que sa descendants deviendrait aussi nombreuse que les étoiles dans le ciel.

Cela a pu lui suggérer qu’il aurait pluiseurs descendants spirituels (les étoiles dans le ciel), de même que plusieurs descendants naturels (comme "la poussière de la terre").

4) Les promesses précèdentes étaient soulignées par l’assurance additionnelle que la plupart de ceux qul feraient parti de la descendance pourraient avoir une relation personnelle avec Dieu.

5) La descendance remporterait la victoire sur ses ennemis.

Remarquez que la descendance doit amener des "bénédictions" aux peuples de toute la terre dans la Bible, l’idée de bénédiction est liée souvent au pardon des péchés. Après tout, il ne saurait y avoir de plus grande bénédiction pour celui qui aime Dieu. C’est pourquoi on y voit ces expressions: "Béni soit celui dont la transgression est pardonnée" (Psaume 32:1); "La coupe de la bénédiction" (1 Corinthiens 10:16), décrivant la coupe de vin qui represénte le sang du Christ, par qui on peut obtenir le pardon.

Le seul descendant d’Abraham qui a amené le pardon des péchés au monde est Jésus évidemment; et les commentaires du Nouveau Testament au sujet des promesses à Abraham nous en fournissent un appui solide:

"Il (Dieu) ne dit pas: Et aux descendants, comme à plusieurs (c.-à-d. au pluriel), mais comme à un seul (au singulier): Et à ton descendant, lequel est le Christ (Galates. 3:16).

"... le covenant que Dieu faisait avec nos pères, disant à Abraham: Et, dans ta descendance, toutes les families de la terre seront bénies. À vous, en premier, Dieu, ayant ressuscité son fils Jésus (c.-à-d. le descendant), l’envoyait vous bénir, en faisant détourner chacun de vous de ses iniquités" (Actes 3:25,26).

Remarquez comment Pierre, ci-dessus, cite et interprète Genèse 22: 18: -

La descendance = Jésus.

La bénédiction = le pardon des péchés.

La promesse à l’effet que Jésus, le descendant, remporterait la victoire sur ses ennemis rentre maintenant beaucoup mieux en place si on réfère sa victoire au péché - le plus grand ennemi du peuple de Dieu, et, par conséquent, celui de Jésus aussi.

Se Joindre à la Descendance

Il devrait être clair maintenant que les éléments fondamentaux de l’Évangile Chrétien étaient bien compris par Abraham, mais que ces promesses vitales s’adressaient à Abraham et à son descendant Jésus. Et les autres alors? Même la descendance naturelle d’Abraham ne rendait pas quelqu’un automatiquement membre de cette seule descendance spécifique (Jean 8:39; Romains 9:7). De quelque façon, il nous faut devenir une partie intime de Jésus, afin que les promesses à la descendance soient à nous aussi. Cela s’effectue par le baptême dans Jésus (Romains 6:3-5); il arrive souvent que l’on parle du baptême dans son nom (Actes 2:38; 8:16; 10:48; 19:5). Galates 3:27-29 ne saurait rendre la chose plus claire: -

"Autant de vous (c.-à-d. seulement ceux) qui avez été baptisés dans le Christ, avez revêtu Jésus. Il n’y a plus Juif ou Grec (c.-à-d. Gentil), esclave ou homme libre, male ou femelle, car vous êtes tous un seul étant dans le Christ Jésus par le baptême. Et si vous êtes du Christ (dans lui par le baptême), alors vous êtes de la descendance d’Abraham, et héritiers selon la promesse".

- (On obtient) la promesse de vie éternelle sur la terre par la "bénédiction" du pardon au moyen de Jésus. C’est en se faisant baptiser dans le Christ, le descendant, que nous venons partager les promesses qui lui ont été faites: et, ainsi, Romains 8:17 nous nomme "cohéritiers avec le Christ".

Souvenez-vous que la bénédiction devrait atteindre un peuple, qui viendra de toutes les parties du monde, au moyen du descendant; et la descendance doit devenir un groupe universel de personnes, aussi nombreux que le sable sur la plage et les étoiles dans le ciel. II s’ensuit donc que c’est dû à ce qu’ils réçoivent la bénédiction en premier qu’ils peuvent devenir la descendance. Ainsi, la descendance "comptera au Seigneur pour une génération" (c.-à-d. pour beaucoup de monde; Psaume 22:30).

On peut résumer les deux objets de la promesse à Abraham comme suit: -

(1) La Terre

Abraham et sa descendance, c.-à-d. Jésus et ceux qui sont en lui, hériteraient de la terre de Canaan, et, par extension, de toute la terre; et y vivraient pour toujours. Ils n’en hériteraient pas en cette vie-ci, mais qu’au dernier jour lorsque Jésus reviendra.

(2) La Descendance

Elle consiste principalement de Jésus. Par lui, les péchés (ou "ennemis") du monde seraient vaines, de sorte que la bénédiction du pardon serait disponible à tout le monde.

Par le baptême dans le nom de Jésus, on fait partie de la descendance.

Les deux mêmes objets se trouvent dans la prédication du Nouveau Testament; et, comme on pouvait s’y en attendre, on dit souvent que lorsque les gens écoutaient leur enseignement, ils se faisaient baptiser. Cela était donc la méthode, et ce l’est encore, par laquelle les promesses étaient communiquées. On peut comprendre maintenant pourquoi Paul, âgé et faisant face à la mort, pouvait décrire son espoir comme étant "l’espoir d’Israël" (Actes 28:20); le vrai espoir Chrétien est l’espoir original juif. L’observation du Christ que "le salut vient des Juifs" (Jean 4:22) doit référer aussi au besoin de devenir des Juifs spirituels, de sorte que l’on puisse profiter, par Jésus, des promesses du salut que l’on faisait aux pères juifs.

On voit que les premiers Chrétiens préchaient : -

1) "Les choses qui concernent le Royaume de Dieu et

2) le nom de Jésus-Christ" (Actes 8:12).

Ce sont-là les deux mêmes choses qu’on expliquait à Abraham, mais sous deux en-têtes légèrement différents:

1) Les promesses au sujet du territoire, et

2) Les promesses au sujet de la descendance.

Notez en passant que "les choses" au sujet du Royaume et de Jésus sont appelées "précher le Christ " (Actes 8:5; cf. v. 12 ). Il arrive trop souvent que l’on explique cela comme voulant dire que "Jésus vous aime! Dites simplement que vous croyez qu’Il mourait pour vous, et vous étes sauvés!" Mais le mot "Christ" comprend bien sûr 1’enseignement d’un nombre de choses à son sujet et à celui du Royaume à venir. La bonne nouvelle au sujet de ce Royaume que l’on préchait à Abraham jouait un rôle important dans l’enseignement de l’Évangile au debut.

À Corinthe, Paul passait "3 mois à disputer et à persuader au sujet des choses concernant le Royaume de Dieu" (Actes 20:25); et son chant du cygne, à Rome, etait le même: "Il exposait et témoignait du Royaume de Dieu, les persuadant au sujet de Jésus... faisant appel à la loi... et aux prophètes" (Actes 28:23,31). Qu’ il avait tant à discuter montre que le message fondamental de l’Évangile au sujet du Royaume et de Jésus ne s’agissait pas seulement de dire: "Croyez en Jésus". La révélation de Dieu à Abraham était plus détaillée que cela, et les choses qu’on lui prometteit sont la base du vrai Évangile Chrétien.

On a montré que le baptême dans Jésus nous fait membres de la descendance, et par consequent capables d’hériter des promesses (Galates 3:27-29), mais le baptême seul n’est pas suffisant pour nous faire gagner le salut promis. On doit demeurer dans la descendance, dans Jésus-Christ, si l’on est pour recevoir les promesses faites à la descendance. Le baptême n’est donc qu’un début; on est entré dans une course, et il faut maintenant courir. N’oublions pas que juste le fait d’être de la descendance d’Abraham techniquement ne nous rend pas nécessairement acceptable à Dieu. Les Israéliens sont de la descendance d’Abraham d’une certaine façon, mais cela ne veut pas dire qu’ils peuvent être sauvés sans être baptisés et sans conformer leur vie à celle du Christ et d’Abraham (Romains 9:7,8; 4:13,14). Jésus disait aux Juifs: "Je sais que vous êtes de la descendance d’Abraham; mais vous cherchez à me tuer... Si vous étiez des enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham" (Jean 8:37,39); c.-à-d. vivre avec foi en Dieu et en Jésus-Christ, le descendant promis (Jean 6:29).

La "descendance" doit avoir les caractéristiques de son ancêtre. Si nous voulons être de la vraie descendance d’Abraham, il nous faut donc être non seulement baptisés, mais aussi avoir une foi très réelle en les promesses de Dieu, tout comme Abraham avait lui-même. C’est pourquoi il est appelé: "le père de tous ceux qui croient... qui suivent aussi dans les traces de cette foi de notre père Abraham, qu’il avait" (Romains 4:11,12). "Sachez bien alors (c.-à-d. prenez-le bien à coeur), que ceux qui sont de la foi, les mêmes sont les enfants d’Abraham" (Galates 3:7).

La vraie foi doit se manifester par une certaine action; autrement, à la vue de Dieu, ce n’est pas une foi (Jacques 2:17). On démontre sa foi en ces promesses, dont on vient d’étudier, en se faisant baptiser en premier, de sorte qu’elles puissent s’appliquer à nous personnellement (Galates 3:27-29). Alors, croyez-vous réellement aux promesses de Dieu? Voilà une question que 1’on doit se demander continuellement tout le long de notre vie.

L’Ancien et Le Nouveau Covenants

II devrait être maintenant évident que les promesses à Abraham sont le résumé de 1’Évangile du Christ. L’autre groupe majeur de promesses que Dieu faisait était celui donné aux Juifs dans le contexte de la loi de Moïse. Celui-ci énonçait que si les Juifs allaient obéir à cette loi, alors ils seraient bénis physiquement en cette vie (Deutéronmy 28). Il n’y avait pas de promesse directe de vie éternelle dans cette série de promesses, ou "covenant". On voit donc que deux "covenants" ont été faits: -

1) À Abraham et à sa descendance, promettant pardon et vie éternelle dans le Royaume de Dieu au retour du Christ. Cette promesse était faite aussi en Éden et à David.

2) Au peuple juif dans le temps de Moïse, leur promettant paix et bonheur en cette vie s’i1s allaient obéir la loi que Dieu avait donnée à Moïse.

Dieu promettait pardon et vie éternelle dans le Royaume à Abraham, mais cela n’était possible que par le sacrifice de Jésus. C’est pour cela que l’on dit que la mort du Christ sur la croix confirmait les promesses à Abraham (Galates 3:17; Romains 15:8; Daniel 9:27; 2 Corinthiens 1 :20); par conséquent, son sang est appelé le "sang du nouveau testament" (ou covenant, Matthieu 26:28). C’est pour se rappeler de cela que Jésus nous a dit de prendre la coupe de vin régulièrement, lequel vin symbolise son sang (voyez 1 Corithiens 11:25):"Cette coupe est le nouveau testament (ou covenant) dans mon sang" (Luc 22:20). Cela ne sert à rien de "rompre le pain" en mémoire de Jésus et de son œuvre si l’on ne comprend pas ces choses.

Le sacrifice de Jésus rendait possible le pardon et la vie éternelle dans le Royaume de Dieu; il assurait donc les promesses à Abraham; il était "le garant d’un meilleur testament" (Hébreux 7:22). Dans Hébreux 10:9, on dit que Jésus "enlevait le premier (covenant) afin de pouvoir établir le second". Cela montre que, lorsque Jésus confirmait les promesses à Abraham, il abolissait un autre covenant, lequel était le covenant donné par l’entremise de Moïse. Les versets déjà cités au sujet de Jésus confirmant un nouveau covenant par sa mort laissent entendre qu’il y avait un ancien covenant, lequel il abolissait (Hébreux 8: 13).

Cela signifie que, quoique le covenant qui concerne le Christ était le premier, il n’entrait en vigueur qu’à sa mort; c’est pourquoi on l’appelle le "nouveau" covenant. Le but de "l’ancien" covenant, fait par l’entremise de Moïse, était de faire comprendre à l’avance le travail de Jésus, et de souligner l’importance de la foi aux promesses qui concernent le Christ (Galates 3:19,21). Reciproquement, la foi en Jésus-Christ confirme la vérité de la loi donnée à Moïse (Romains 3 :31). Paul la résume bien ainsi: "la loi était notre maître d’école pour nous amener au Christ, afin que l’on puisse être justifié par la foi" (Galates 3 :24). C’est pour cette raison que la loi de Moïse a été preservée, et qu’il est encore salutaire de l’étudier.

Ces choses ne sont pas faciles à comprendre à première lecture; on peut resumer comme suit: -

Les promesses qui concernent le Christ et qui étaient faites à Abraham - Le Nouveau Covenant.

Les promesses à Israël associées avec la loi qui était donnée à Moïse - L’Ancien Covenant.

À la mort du Christ, l’Ancien covenant a fini (Colossiens 2:14-17), et le Nouveau Covenant a entré en vigueur.

Pour cette raison, des choses comme la dîme, l’observation du Sabbat, et cætera., lesquelles faisaient partie de l’Ancien Covenant, ne sont plus nécessaires maintenant - voyez l’Étude 9.5. Le Nouveau Covenant s’appliqera à l’Israël naturel lorsqu’ils se seront repentis et auront accepté Jésus-Christ (Jérémie 3 1:31,32; Romains 9:26,27; Ézéchias 16:62; 37:26); quoique, évidemment, tout Juif qui fait cela maintenant, et qui est baptisé dans Jésus, peut entrer immédiatement dans le Nouveau Covenant (où il n’y a plus aucune distinction entre Juifs et Gentils (Galates 3:27-29)).

Une vraie appréciation de ces choses nous fait realiser la certitude des promesses de Dieu. Les sceptiques accusaient injustement les premiers prédicateurs Chrétiens de ne pas donner un message positif. Paul répondait en disant que parce que Dieu a confirmé Ses promesses en raison de la mort du Christ, l’espoir dont ils parlaient n’était pas une affaire incertaine, mais une offre absolument sûre: "Comme Dieu est vrai, notre parole (de prédication) envers vous n’était pas oui et non. Car le Fils de Dieu, Jésus-Christ, qu’on a préché parmi vous... n’était pas oui et non; mais, en lui, c’était oui. Car toutes les promesses de Dieu sont oui en lui; et, en lui, Amen" (Corinthiens 1: 17-20).

Cela détruit donc à coup sûr cette attitude: "Eh bien, je suppose qu’il y a peut-être quelque chose de vraie dans tout cela?"


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