Principes BIBLIQUES
Étude 2 : L’esprit De Dieu
Définition | Inspiration | Les Dons Du Saint-Esprit | Le Retrait Des Dons | La Bible Est La Seule Autorité | Digression (Le Saint-Esprit Est-Il Une Personne?, Principe De La Personification, Le Calvinisme, "Vous Recevrez Le... Saint-Esprit", "Ces Signes Suivront...") | Questionnaire

2.3 Les Dons Du Saint-Esprit

À différentes reprises, dans Ses transactions avec l’homme, Dieu a délégué l’usage de Sa puissance ("le Saint-Esprit"). Cependant, cela n’a jamais été à la manière d’un chèque en blanc, pour ainsi dire, rendant capable de faire toute chose désirée; toujours, l’usage de ce Saint-Esprit était pour une fin spécifique. Lorsque la tâche était accomplie, le don du Saint-Esprit était retiré. On doit se rappeler que l’esprit de Dieu agit d’une façon qui va faire avancer le but qu’Il a dans Sa pensée. Son but permet souvent la souffrance à court terme dans la vie des hommes afin de remplir son dessein à long terme (voyez l’Etude 6.1); ainsi, on ne doit pas s’attendre à ce que Son Saint-Esprit soit nécessairement utilisé à alléger la souffrance humaine en cette vie. Tout soulagement de la sorte qu’il produit en effet sera dans le but plus élevé de nous exprimer la pensée de Dieu.

Cela est en contraste marqué aux attitudes Chrétiennes populaires envers le Saint-Esprit aujourd’hui; on donne l’impression que la croyance en Jésus-Christ en vaut la peine à cause des avantages physiques, par exemple la guérison de maladies, que le Saint-Esprit va supposément produire. Cela expliquerait pourquoi, dans les pays déchirés par la guerre comme en Uganda, il y a un grand nombre de gens qui se disent en possession des dons du Saint-Esprit pour la guérison; et dans l’histoire de telles prétentions ont souvent coincidé avec des temps de grande difficulté. Cela seul met les prétentions actuelles de possession de l’esprit en soupçon; si quelqu’un cherche l’expérience qui transcende l’état critique actuel de l’humanité, il est facile de prétendre avoir trouvé quelque chose qui fait l’affaire.

Beaucoup de "Chrétiens" aujourd’hui prétendent posséder des dons miraculeux de l’esprit; mais, lorsqu’on leur demande le but exact de ces dons, on découvre une incertitude significative. Dieu a toujours donné Son esprit pour remplir des objectifs bien spécifiques et déterminés. Pour cette raison-là, ceux qui possédaient réellement les dons de l’esprit savaient exactement à quoi ils servaient; et, par conséquent, n’obtenaient pas qu’un succès partiel dans leur emploi. Cela contraste avec les nombreux insuccès et guérisons partielles connus par ceux qui prétendent avoir les dons de l’esprit pour la guérison aujourd’hui.

Les exemples suivants indiquent tous qu’il y avait des raisons et des objectifs spécifiques dans l’allocation des dons de l’esprit. En aucun de ces cas n’y avait-il aucun élément subjectif d’associé avec la possession des dons; non plus, les possesseurs des dons n’étaient-ils capables de les utiliser comme bon il leur semblait. Parce qu’il s’agit de l’esprit de Dieu, il est inconcevable que des hommes pourraient diriger son emploi, vu qu’il leur était donné afin de remplir certains désirs spécifiques de Dieu, et non ceux des hommes qui en avaient l’emploi temporaire (cp Ésaïe 40:13).

- Tôt dans l’histoire d’Israël, on leur commandait de faire une tente élaborée ("le tabernacle"), dans laquelle on pourrait garder l’autel et d’autres choses sacrées; on donnait des instructions détaillées pour la fabrication de chacun des articles, lesquels on aurait besoin pour le culte Divin. Pour accomplir cela, Dieu donnait Son esprit à certains hommes. Ils étaient "remplis de l’esprit de la sagesse pour qu’ils puissent faire les vêtements d’Aaron...", et cætera, (Exode 28:3).

- Un de ces hommes-là, Bézaléel, était "rempli de l’esprit de Dieu, en sagesse, et en compréhension, et en connaissance, et en toute sorte de travail, afin...de travailler avec l’or et...dans la taille de la Pierre...dans toute sorte de fabrication" (Exode 31:3-5).

Les versets Nombres 11:14-17 décrient comment une partie de l’esprit/puissance délégué à Moïse était transférée aux anciens d’Israël afin de les rendre capables de juger correctement les griefs du peuple et ainsi diminuer la pression sur Moïse. Juste avant la mort de Moïse, son don de l’esprit était transféré à Josué afin que lui aussi pût mener le peuple de Dieu (Deutéronome 34:9).

- A partir du temps où le peuple d’Israël entrait dans leur terre, et jusqu’ à leur 1er roi (Saül), ils étaient gouvernés par des hommes appelés juges. Pendant cette période de temps, ils étaient souvent opprimés par leurs ennemis, mais le livre des Juges nous raconte comment l’esprit de Dieu venait en quelques uns des juges pour leur faire délivrer Israël miraculeusement de leurs envahisseurs - Othniel (Juges 3:10), Gidéon (Juges 6:34), et Jéphthah (Juges 11:29) servent d’exemples de cela.

- Un autre juge, Samson, recevait l’esprit afin de tuer un lion (Juges 14:5-6), tuer 30 hommes (Juges 14:19), et de rompre les cordes avec quoi on l’avait attaché (Juges 15:14). Samson ne possédait donc pas le "Saint-Esprit" de façon continue - il venait en lui pour accomplir certaines choses, et était ensuite retiré.

- Lorsque Dieu avait un message spécial pour Son peuple, l’esprit inspirait quelqu’un à dire la parole de Dieu. Lorsque le message était terminé, le don de l’esprit, afin de parler directement au nom de Dieu, était retiré, et les paroles de cette personne seraient de nouveau les siennes en propre, plutôt que celles de Dieu. Voici un exemple sur plusieurs:-

"L’Esprit de Dieu venait en Zacharie...et leur disait (au peuple): Ainsi dit Dieu: Pourquoi transgressez-vous les commandements du Seigneur...?" (2 Chroniques 24:20).

Voyez 2 Chroniques 15:1-2 et Luc 4:18-19 pour d’autres exemples.

Basé sur ce qui précède, il devrait être évident que recevoir le don de l’emploi de l’esprit de Dieu pour un but particulier n’était pas: -

- Une garantie de salut

- Quelque chose qui durait toute une vie

- Une force mystique à l’intérieur

- Quelque chose qui s’obtient à la suite d’une "expérience personnelle" extatique.

Il faut le dire, il y a beaucoup de raisonnement nébuleux au sujet des dons du Saint-Esprit. Des gens prétendent avoir "reçu le Saint-Esprit", et dans plusieurs Gospel Halls le prédicateur fait balancer la carotte de "réception de dons de l’esprit" devant ceux qui considèrent "accepter Jésus". Mais la question doit se poser: Quel don reçoit-on? Il est inconcevable que l’on ne puisse dire exactement quel don on peut posséder. Samson recevait le don de l’esprit afin de tuer un lion (Juges 14:5-6); comme il faisait face à l’animal rugissant, il devait savoir exactement pourquoi l’esprit lui était donné. Il n’aurait pu y avoir aucun doute dans sa pensée. Cela se détache dans un contraste absolu de ceux qui aujourd’hui prétendent avoir reçu le Saint-Esprit, mais ne peuvent pas accomplir rien de particulier; et ne savent pas non plus quels dons ils sont supposés avoir.

Il n’y a sûrement pas d’autre alternative que de conclure que de telles gens ont eu une expérience émotionnelle dramatique reliée au Christianisme, et le revirement subséquent dans leur attitude les a laissés avec un étrange sentiment de nouveauté. Se rendant compte de cela, ils se sont saisis des passages de la Bible qui concernent les dons du Saint-Esprit, et se sont dits: "Ce doit être ce qu’on vient de ressentir!" et leur Pasteur, tout joyeux, les tape au menton et dit: "Absolument vrai! Dieu soit levé!" et utilise de tels cas comme "preuves" lorsqu’il essaie de convaincre d’autres de recevoir le Saint-Esprit. La cause première de ce travestissement est le manque de compréhension Biblique de la part des supposés "convertis".

Dans notre combat contre le caractère trompeur de nos propres sentiments (Jérémie 17:9), on se doit de garder les pieds sur le roc solide des principes Bibliques. En rien n’est ce besoin plus apparent que dans la question de savoir comment fonctionne l’esprit de Dieu.

On aime tous à croire que la puissance de Dieu s’exerce dans notre vie. Mais comment et pourquoi fait-Il ainsi? Est-ce qu’on possède réellement les dons de l’esprit comme ceux dont on parle dans la Bible? Si l’on veut vraiment connaître Dieu, et avoir une relation active avec Lui, on va reconnaître la nécessité de bien comprendre ces choses-là.

La Raison Des Dons Au Premier Siècle

Se rappelant des principes de base que l’on a déjà appris au sujet des dons de l’esprit de Dieu, on va maintenant passer au Nouveau Testament, où l’on parle des dons de l’esprit qui étaient en possession de l’église primitive (par exemple, les groupes de croyants de la génération après Jésus-Christ).

Le dernier commandement du Christ était, pour les apôtres, d’aller à travers le monde prêcher l’Évangile (Marc 16:15-16). Cela, ils accomplissaient en effet; le thème de la mort et résurrection du Christ occupant la partie principale du message. Mais n’oublions pas qu’à ce moment-là il n’y avait pas de Nouveau Testament comme aujourd’hui. Comme ils se tenaient dans les places du marché et les synagogues parlant de cet homme, Jésus de Nazareth, leur histoire aurait semblé bizarre - un menuisier d’Israël qui était parfait, qui mourait et était ensuite ressuscité en accomplissement exact d’une prophétie de l’Ancien Testament, et qui leur demandait maintenant de se faire baptiser et de suivre Son exemple.

En ce temps-là, d’autres gens essayaient de former leurs cultes. Il se devait d’avoir quelque moyen de prouver au monde que le message des Chrétiens était de Dieu Lui-même, plutôt que la philosophie d’une bande de pêcheurs.

De nos jours, on fait appel aux écrits du Nouveau Testament, contenant l’œuvre et la doctrine de Jésus, afin de prouver que notre message vient de Dieu, mais en ce temps-là, avant qu’on l’ait écrit et rendu disponible, Dieu permettait aux prédicateurs d’utiliser Son Saint-Esprit afin de souligner la vérité de ce qu’ils disaient. Cela était la raison principale d’utiliser les dons à la vue de tous; mais en l’absence des écrits du Nouveau Testament, il aurait été difficile aussi aux nouveaux groupes de croyants de grandir dans leur foi. Les nombreux problèmes pratiques qui se soulevaient parmi eux auraient été sans solution; il y aurait eu peu de direction pour eux de croître dans leur foi en Jésus-Christ. Alors pour ces raisons les dons du Saint-Esprit étaient accessibles pour la direction des premiers croyants, au moyen de messages inspirés jusqu’à ce que le Nouveau Testament, contenant ces messages et l’enseignement de Jésus, fût écrit et mis en circulation.

Et comme toujours, ces raisons, pour lesquelles on accordait le Saint-Esprit, ont été exprimées très clairement:-

- "Lorsqu’il (Jésus) montait (au ciel), il...donnait des dons (de l’esprit) aux hommes...pour le perfectionnement des saints, pour le travail du ministère (de la prédication), pour l’édification du corps de Jésus-Christ", par exemple les croyants (Éphésiens 4:8,12).

- Paul écrivait ainsi aux croyants de Rome: "Je désire ardemment vous voir, afin que je puisse vous transmettre quelques dons spirituels, dans l’intention que vous puissiez être établis" (Romains 1:11).

Concernant l’usage des dons afin de confirmer la prédication de l’Évangile, on peut lire ceci:-

- "Notre Évangile ne vous parvenait pas seulement qu’en parole, mais aussi en puissance, et dans le Saint-Esprit, et avec beaucoup d’assurance" au moyen des miracles accomplis (1Thessaloniciens 1:5; cp 1 Corinthiens 1:5-6).

- Paul pouvait parler de "ces choses que le Christ a accomplies par moi, pour rendre les Gentils obéissants par la parole et des actes (miraculeux), par des signes et prodiges puissants, par la puissance de l’Esprit de Dieu" (Romains 15:18-19).

- Au sujet des prédicateurs de l’Évangile, on lit: "Dieu aussi leur rendant témoignage, avec signes et merveilles, et avec plusieurs miracles...dons du Saint-Esprit"(Hébreux 2:4).

- Une campagne de prédication de l’Évangile sur l’île de Chypre était appuyée par des miracles, de sorte que "le député (le gouverneur), après avoir vu ce qu’on faisait, croyait, étant étonné par la doctrine" (Actes 13:12).

Les miracles l’amenaient donc à vraiment respecter les doctrines qu’on enseignait. A Iconium aussi, "le Seigneur...rendait témoignage à la parole de sa grâce, et accordait que des signes et merveilles soient accomplis" (Actes 14:3).

Tout cela est résumé par le commentaire fait sur l’obéissance des apôtres au commandement de prêcher: "Ils allaient, et prêchaient partout, le Seigneur travaillant avec eux, et confirmant la parole avec des signes qui suivaient" (Marc 16:20).

Des Choses Spécifiques à Des Temps Spécifiques

Ces dons de l’esprit étaient donc accordés afin d’accomplir des choses spécifiques à des temps spécifiques. Cela démontre l’erreur de prétendre que la possession miraculeuse des dons est une expérience permanente dans la vie d’une personne. Les apôtres, y compris Pierre, étaient "remplis du Saint-Esprit" à la fête de la Pentecôte, tôt après l’ascension de Jésus (Actes 2:4). En conséquence, ils étaient capables de parler en langues étrangères afin de lancer la prédication de l’Évangile Chrétien de façon spectaculaire. Lorsque les autorités essayaient de sévir contre eux, "Pierre, rempli du Saint-Esprit", était donc capable de leur répondre de manière convaincante (Actes 4:8). A leur délivrance de prison, ils étaient capables au moyen des dons de continuer à prêcher - "ils étaient tous remplis du Saint-Esprit, et ils affirmaient la parole de Dieu avec confiance" (Actes 4:31).

Le lecteur attentif ne manquera pas de remarquer qu’on ne dit pas que, "étant déjà remplis de l’esprit", ils faisaient ces choses-là. Ils étaient remplis de l’esprit pour exécuter certaines choses, mais avaient à se remplir à nouveau pour atteindre leur prochain objectif dans le plan Divin. Paul aussi était "rempli du Saint-Esprit" à son baptême, mais, des années plus tard, il devait de nouveau être "rempli du Saint-Esprit" afin de punir un malfaiteur de cécité (Actes 9:17; 13:9).

En parlant des dons miraculeux, Paul écrivait que les premiers croyants les possédaient "selon la mesure du don de Jésus-Christ" (Éphésiens 4:7). Le mot Grec, traduit ici par "mesure", signifie "une portion, ou un degré, limitée" (Concordance de la Bible par Strong). Il n’y avait que Jésus qui possédait les dons de façon illimitée, c.-à-d. avec la liberté totale de les utiliser comme Il voulait (Jean 3:34).

Nous allons maintenant définir ces dons de l’esprit, dont on semble mentionner le plus comme étant en possession au premier siècle.

Les Dons De L’Esprit Au Premier Siècle

La Prophétie

Le mot Grec pour "prophète" signifie quelqu’un qui proclame la parole de Dieu - par exemple, une personne inspirée à dire les paroles de Dieu, lesquelles comprenaient parfois la prédiction d’événements à venir (voyez 2 Pierre 1:19-21). Ainsi, des "prophètes" - ceux avec le don de la prophétie - allaient "de Jérusalem à Antioche. Et un d’entre eux se levait, un nommé Agabus, et signifiait, par l’Esprit, qu’il devrait y avoir une grande disette (famine) à travers le monde; laquelle arrivait dans le temps de Claudius César. Alors les disciples, chacun dans la mesure de ses moyens, se décidaient d’envoyer de l’aide aux frères" (Actes 11:27-29). Ce genre de prophétie hautement spécifique, laquelle venait vraiment à passer quelques années plus tard, est tout à fait absent parmi ceux qui prétendent posséder le don de la prophétie; en fait, l’église primitive était tellement certaine que ce don existait parmi ses membres, que ceux-ci donnaient leur temps et leur argent pour soulager de la privation qui avait été prédite. On a très peu d’exemples de ce genre de chose aujourd’hui dans les églises soi-disantes "remplies de l’esprit".

La Guérison

Vu que les apôtres annonçaient la bonne nouvelle (l’Évangile) de l’arrivée prochaine du Royaume de Dieu sur la terre, où tout sera à la perfection, il était approprié qu’ils devraient confirmer leur message par des miracles qui donneraient un avant-goût de quoi aurait lieu à cette époque alors que "les yeux de l’aveugle seront ouverts, et les oreilles du sourd seront débouchées. Alors l’homme boiteux bondira..." (Ésaïe 35:5-6). Pour savoir plus au sujet des conditions dans le Royaume de Dieu, voyez l’Étude 5. Lorsque le Royaume de Dieu sera établi sur terre, de telles promesses ne seront pas remplies à moitié; et il n’y aura pas non plus d’ambiguïté à savoir si le Royaume est ici ou non. Par conséquent, la confirmation miraculeuse par Dieu du message de ce Royaume était dans une forme bien définie et concluante qui ne pouvait être contredite; pour cette raison, plusieurs des guérisons miraculeuses opérées par les premiers croyants étaient à la vue du grand public.

Un exemple classique nous est fourni par la guérison de Pierre d’un mendiant boiteux que l’on déposait tous les matins à la porte du temple. Actes 3:2 mentionne qu’on le déposait là tous les jours - alors il aurait été bien connu de tous. Ayant été guéri par Pierre utilisant son don de l’esprit, "il bondissait debout, et marchait, et entrait avec eux dans le temple, marchant et bondissant...Et tous les gens le voyaient marcher et louer Dieu; et ils savaient que c’était lui qui demandait l’aumône assis à la Belle porte du temple; et ils étaient remplis d’émerveillement et d’étonnement de ce qu’il lui était arrivé. Et comme l’homme boiteux, qui venait d’être guéri, tenait Pierre...tous les gens accouraient ensemble vers eux dans le porche...grandement étonnés" (Actes 3:7-11).

Alors Pierre se lançait immédiatement dans un discours en plein air au sujet de la résurrection du Christ. Ayant devant eux l’évidence indiscutable et irréfutable sous la forme de ce mendiant guéri, on peut être certain qu’ils prenaient les paroles de Pierre pour celles de Dieu. La porte du temple, à "l’heure de la prière" (Actes 3:1), devait être bondée comme un centre commercial le samedi matin. C’était dans un endroit comme cela que Dieu choisissait pour confirmer la prédication de Sa parole par un tel miracle evident. On lit de même, dans Actes 5:12, que "par la main des apôtres, beaucoup de signes et merveilles étaient opérés parmi les gens". Les prétentions habituelles des guérisseurs "Pentecôtes" et leurs semblables tournent autour d’événements qui ont lieu dans des églises, plutôt qu’en public, et devant des "croyants" poussés par un grand battage publicitaire à s’attendre à un "miracle", plutôt que devant le grand public au cœur dur.

L’auteur du présent livre a eu beaucoup de discussions sur le sujet avec des prétendants actuels à la possession de l’esprit, et a été aussi témoin de plusieurs prétentions à la possession de l’esprit. Cependant, mon "témoignage personnel" de plusieurs "guérisons" peu concluantes, et de cures que partielles au mieux, n’a pas besoin d’élaboration; les membres honnêtes de ces églises, eux-mêmes, vont admettre que beaucoup de cela se passe. Souvent, je leur ai dit: "Je veux bien croire qu’il est possible que vous ayez ces grands pouvoirs. Mais, Dieu a toujours montré clairement qui a Sa puissance, et qui ne l’a pas; alors je crois raisonnable de vous demander de me démontrer le fait - et alors je serai plus enclin à accepter votre doctrine; laquelle, à présent, je ne peux réconcilier avec l’Écriture". On ne m’a jamais donné une claire "démonstration de l’esprit et de puissance".

En contraste avec mon attitude, les Juifs orthodoxes du premier siècle n’étaient pas du tout enclins à croire en la possibilité que des Chrétiens puissent posséder les dons miraculeux de l’esprit de Dieu. Mais, quand même, ils avaient à admettre que: "Cet homme opère beaucoup de miracles" (Jean 11:47); "Mais, qu’en effet, un miracle notable a été accompli...est manifeste à tous ceux qui habitent Jérusalem; et on ne peut pas le nier" (Actes 4:16). De même ceux qui entendaient les Apôtres parler les langues étaient "confus" (Actes 2:6). Cela ne se produit pas aujourd’hui en réponse au bavardage de la Pentecôte. Le fait que des gens, même bien disposés envers les "Pentecôtistes" modernes, peuvent nier raisonnablement qu’ils puissent réellement faire des miracles est certainement un point important dans ce débat. Si un seul miracle faisait les gros titres à travers Jérusalem, n’est-il pas raisonnable de suggérer que, si un vrai miracle avait lieu au Trafalgar Square de Londres, ou au Park Nyaharuru de Naïrobi, il y aurait alors la reconnaissance mondiale que les dons miraculeux de l’esprit de Dieu sont en possession aujourd’hui? Mais les Pentecôtistes s’attendent plutôt à ce que le monde saisisse le genre "d’evidence" suivant pour sa raison de croire:-

- Etant guéri (éventuellement) d’ulcères de l’estomac; le processus de la guérison est supposé avoir commencé après une réunion pour prières en commun.

- Des membres déformés poussant droits.

- La vue ou l’ouïe qui s’est améliorée, quoique revenant souvent à son état original.

- Une dépression qui s’est dissipée.

À ces exemples, un doit ajouter le cas des ambulances qui amenaient des patients de l’hôpital aux croisades de guérison de T.O. Osborn en Naïrobi, Kénya; les conducteurs, confrontés au dilemme moral de rester là ou de s’en retourner, attendaient - et tout aussi bien, car les souffrants ne recevaient aucun soulagement.

Quand même, on appelle les gens à ces réunions, leur disant: "Venez et attendez-vous au miracle!" Tout est en place pour l’autosuggestion. Le Nouveau Testament ne fait aucune mention d’un tel montage avant l’opération d’un miracle. Il est évident que quelques uns de ceux qui étaient guéris, au premier siècle, n’avaient pas la foi - un d’eux ne savait pas qui Jésus était (Jean 5:13; 9:36).

Un bombardement semblable du psyché est effectué par la répétition pervertissante de prières, le rythme des tambours et la musique allégro. Il ne peut y avoir aucun doute que toute conscience rationnelle de Dieu - et de toute autre chose - est effacée par tout cela. L’auteur se souvient d’avoir assisté à plusieurs de ces réunions en divers endroits, et d’avoir ressenti, à chaque fois, de terribles maux de tête, s’efforçant de retenir une conscience Biblique rationnelle et balancée en face de la tentation de se laisser aller au rythme des tambours et des battements de mains. Que tout cela semble être le prélude nécessaire au "miracle" Pentécostal est preuve suffisante que les "guérisons" sont le résultat d’un conditionnement émotionnel et psychologique, plutôt que l’opération directe de l’esprit de Dieu. En contraste, Pierre était capable d’utiliser le vrai don des miracles pour guérir les gens étendus dans la rue (Actes 5:15); l’emploi par Paul des dons miraculeux se faisait en vue d’un ministre incroyant du Gouvernement (Actes 13:12,13), aussi bien que de plusieurs des païens qui vivaient dans la cité de Lystra (Actes 14:8-13). Tout comme exigé par le but et la nature mêmes des dons de l’esprit, ces choses se faisaient en public, et ne pouvaient en aucune façon laisser d’autre choix que d’admettre que c’était là la puissance de Dieu, qui était ouvertement démontrée par Ses serviteurs.

L’effet d’un des miracles de guérison de Jésus-Christ était semblable: "Ils étaient tous stupéfiés (ceux qui étaient témoins), et glorifiaient Dieu, disant: On a jamais vu cela de cette façon" (Marc 2:12).

Les Langues

Les apôtres, pêcheurs peu raffinés que quelques uns d’entre eux étaient, recevaient la grande mission d’aller dans tout le monde prêcher l’Évangile (Marc 16:15-16). Leur toute première réaction était peut-être ceci: "Mais on ne connait pas les langues!" Pour eux, ce n’était même pas le cas de: "On était bon à rien dans les langues à l’école", parce qu’ils n’avaient jamais été à l’école. On pouvait lire sur leurs visages "qu’ils étaient des hommes incultes et ignorants" (Actes 4:13) sur ce genre de chose. Et même pour les prêcheurs plus instruits (par exemple, Paul), la barrière linguistique était quand même formidable. La dépendance des convertis sur eux pour l’édification (en l’absence d’un Nouveau Testament écrit) ferait du fait de ne pas comprendre la langue de l’un l’autre, un problème plutôt important.

Pour surmonter cela, le don de parler les langues étrangères et de les comprendre était accordé. (Note: les mots anglais: "tongues" et "languages" tous les deux signifient: "les langues" en français). Il y a, comme de raison, une forte opposition entre cette définition "des langues", et celle de plusieurs des Chrétiens "régénérés", qui décrivent leurs émissions extatiques de sons inintelligibles "les langues". On peut éclaircir cette confusion en montrant que la Bible signifie "les langues étrangères".

À la fête Juive de la Pentecôte, tôt après l’ascension de Jésus-Christ au ciel, les apôtres "étaient tous remplis du Saint-Esprit, et commençaient à parler en d’autres langues...La foule s’assemblait (de nouveau, une démonstration publique des dons!) Et tous étaient surpris, parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue. Et ils étaient tous étonnés et émerveillés, se disant, l’un à l’autre: Voyez donc, ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous des Galiléens? Et comment entend-on chacun dans sa propre langue (le même mot Grec traduit "les langues") dans laquelle on est né? Parthiens et Mèdes...on les entend parler dans nos langues...Et ils étaient tous étonnés" (Actes 2:4-12). Il est peu probable que la double mention de l’étonnement de la foule et leur émerveillement aurait été nécessaire si tout ce qu’ils avaient entendu était le baragouin parlé par ceux qui prétendent avoir le don aujourd’hui; ce qui ne donne lieu qu’au sarcasme ou à l’indifférence, plutôt qu’à l’étonnement et à la conviction venant de comprendre les paroles énoncées ce dont on faisait l’expérience dans Actes 2.

En plus du parallèle évident entre "tongues" (les langues) et "languages" (les langues) dans Actes 2:4-11, "tongues" (les langues) est utilisé très clairement pour signifier "languages" (les langues) dans d’autres parties du Nouveau Testament; la phrase "peuples, et nations, et langues" est employée 5 fois dans l’Apocalypse pour désigner tous les peuples sur la terre (Apocalypse 7:9;10:11;11:9;13:7;17:15). Le mot grec pour "tongues" (les langues) est employé dans la version grecque de l’Ancien Testament (appelée la "Septante") dans le sens de langues (voyez Genèse 10:5; Deutéronome 28:49; Daniel 1:4).

1 Corinthiens 14 est une liste de commandements concernant l’emploi du don des langues; le verset 21 cite Ésaïe 28:11, lequel explique comment ce don serait utilisé pour témoigner contre les Juifs: "On écrit, dans la loi: Au moyen d’hommes d’autres langues et d’autres lèvres, je vais parler à ce peuple...". Ésaïe 28:11 se réfère principalement aux envahisseurs d’Israël, qui parleraient aux Juifs en des langues ("langues") qu’ils ne connaîtraient pas. Le parallel entre les "langues" et les "lèvres" indique qu’il s’agit de langues étrangères. Il y a plusieurs autres indications dans 1 Corinthiens 14 au fait que "les langues" signifient des langues étrangères. Ce chapitre de Paul est une critique inspirée des abus des dons qui avaient lieu dans l’église primitive; et, comme tel, le chapitre nous donne un aperçu de la nature des dons des langues et de la prophétie. On va maintenant entreprendre un bref commentaire du chapitre. Le verset 37 est un verset clef:-

"Si tout homme se pense être un prophète, ou un spirituel, qu’il reconnaisse que les choses que je vous écris sont les commandements du Seigneur". (1 Corinthiens 14:37).

Si quelqu’un prétend être doué spirituellement, il doit, alors, accepter, que les commandements précédents, sur l’emploi des dons, sont inspirés de Dieu. Tous ceux qui aujourd’hui désobéissent à ces commandements admettent donc ouvertement qu’ils jugent bon de dédaigner les paroles inspirées de Dieu. Versets 11 à 17:-

"Par conséquent, si je ne comprend pas ce que dit la voix, je serai, à celui qui parle, un barbare; et celui qui parle sera un barbare à moi aussi". (1 Corinthiens 14:11)

"Même ainsi pour vous; en autant que vous soyez pleins de zèle pour les dons de l’esprit, cherchez à exceller à édifier l’église". (1 Corinthiens 14:12)

"Alors que celui qui parle en une langue inconnue prie qu’il puisse interpréter". (1 Corinthiens 14:13)

"Ca, si je prie en une langue étrangère, mon esprit prie, mais ma compréhension est infructueuse". (1 Corinthiens 14:14)

"Qu’est-ce alors? Je vais prier avec l’esprit, et je vais prier avec compréhension aussi; je vais chanter avec l’esprit, et je vais chanter avec compréhension aussi". (1 Corinthiens 14:15)

"Autrement, lorsque tu béniras avec l’esprit, comment, celui qui est inculte, pourra-t-il dire "Amen" à tes remerciements vu qu’il ne comprend pas ce que tu dis?" (1 Corinthiens 14:16)

"Car toi, en vérité, tu remercies bien, mais l’autre n’est pas édifié." (1 Corinthiens 14:17)

Parler dans une langue que personne au service ne comprend est donc inutile. Parler en "charabia" est exclu - car, comment pourrait-on dire un sincère "Amen" à la fin d’une "prière" composée de baragouin qu’on ne peut comprendre? Souvenez-vous que "Amen" veut dire "Ainsi soit-il", c.-à-d. "Je suis complètement d’accord avec ce qu’on a dit dans cette prière". Parler en une langue qui n’est pas comprise par vos frères ne les édifie pas, dit Paul.

Je me souviens lorsque je distribuais des tracts en face d’une croisade de Billy Graham, faisant appel aux gens de retourner à une approche plus Scripturel du Christianisme. Une femme excitée essayait de me persuader que ma doctrine Christadelphienne était "diabolique" - en baragouinant en "langues" sans s’arrêter pendant 10 minutes. En aucune façon aurais-je pu être édifié par cela; sûrement, c’est exactement ce que Paul commandait de ne pas faire.

1 Corinthiens 14:18:- "Je remercie mon Dieu, Je parle les langues plus que vous tous." À cause de ses voyages étendus pour la prédication du Christ, Paul avait besoin du don des langues ("les langues") plus que la plupart.

1 Corinthiens 14:19:- "Cependant, dans l’église, je préférerais dire que 5 mots avec compréhension, afin que, par ma voix, je pusse enseigner à d’autres aussi; plutôt que 10,000 mots en une langue inconnue".

Cela est tout à fait clair. Une courte phrase en français au sujet du Christ me fera plus de bien qu’un sermon d’une heure en une langue étrangère - ou en "baragouin ".

1 Corinthiens 14:22:- "Par conséquent, les langues sont un signe, non pour ceux qui croient, mais pour ceux qui ne croient pas; mais prophétiser ne sert pas à ceux qui ne croient pas, mais à ceux qui croient".

L’emploi des langues devait donc se faire surtout pendant la prédication de l’Évangile à l’extérieur. Mais aujourd’hui la plupart des réclamations à la possession des "langues" ont lieu parmi des groupes de "croyants", ou (apparemment) dans leur expérience individuelle, et personnelle, alors que seuls. Il y a une pénurie chronique d’exemples de ces gens capables de parler miraculeusement en langues étrangères afin de répandre l’Évangile. Au début des années 1990, la porte était ouverte à la prédication du Christ en Europe de l’Est, mais les soi-disantes églises "évangéliques" étaient obligées de distribuer leur littérature en anglais à cause des barrières linguistiques! Sûrement le don des langues aurait été utilisé, si on l’aurait possédé? Et le grand évangéliste des masses, Reinhardt Seiber, qui réclame une possession phénoménale de l’Esprit, avait quand même besoin de parler aux foules en Kampala, Uganda, par l’entremise d’un traducteur.

1 Corinthiens 14:23:- "Donc, si l’église entière s’est rassemblée en un endroit, et tous parlent les langues, et arrivent ceux qui sont incultes, ou incroyants, ne diront-ils pas que vous êtes fous?"

C’est exactement ce qui est arrivé. Les Musulmans, comme les païens, se sont moqués du comportement bizarre de ceux qui prétendaient avoir le don des langues à travers l’Afrique de l’Ouest. Même un Chrétien qui a toute sa tête, regardant du coin de l’œil dans une réunion Pentécostalle, serait tenté de penser que ces gens sont fous.

1 Corinthiens 14:27:- "Si quelqu’un parle en une langue étrangère, n’en laissez parler que deux, ou trois au plus, et cela l’un après l’autre; et qu’un interprète".

Il n’y avait besoin que de deux ou trois personnes qui devaient parler en langues dans un service. Il est peu probable que plus de trois différentes langues seraient parlées dans une assistance. Un service perdrait bientôt toute cohérence s’il fallait traduire chaque phrase de l’orateur plus que deux fois. Si on possédait le don des langues lors d’une réunion dans le centre de Londres, assistée par des Anglais, avec quelques touristes Français et Allemands présents, le discours pourrait commencer ainsi:-

Le Pasteur: Good evening

Celui qui parle en langue française: Bonsoir

Celui qui parle en langue allemande: Guten Abend

Mais, naturellement, les trois doivent parler "en cours", c.-à-d., l’un après l’autre. La confusion régnerait s’ils allaient parler simultanément; mais, quand même, à cause de la nature fondamentalement émotionelle des "parleurs de langues" actuels, le phénomène se produit par plusieurs parlant simultanément. J’ai observé que, une fois que quelqu’un commence, d’autres sont vite influencés de faire la même chose.

Le don des langues aurait été employé souvent en conjonction avec celui de la prophétie, de sort qu’un message inspiré de Dieu pourrait être exprimé (par le prophète) en une langue étrangère à celui qui parle (selon le don des langues). Un exemple d’un tel emploi des deux dons se trouve dans Actes 19:6. Cependant, si, à une réunion à Londres assistée par des Anglais et plusieurs visiteurs Français, l’orateur parlerait en français, les Anglais présents "ne seraient pas édifiés". Par conséquent, le don d’interpréter les langues serait nécessaire afin que tous puissent comprendre - dans notre exemple, de traduire du français à l’anglais. La même chose, si un des Français demanderait une question, le conférencier ne serait pas capable de le comprendre sans aide, même s’il avait le don de parler en français sans comprendre cette langue personnellement. Le don de l’interprétation serait donc là pour aider en cela.

Sans la présence de quelqu’un avec le don de l’interprétation lorsque nécessaire, le don de la langue ne devait pas être utilisé: "...que quelqu’un interprète. Mais, s’il n’y a pas d’interprète, qu’il garde le silence dans l’église" (1 Corinthiens 14:27- 28). Le fait que plusieurs prétendants modernes aux "langues" parlent en une "langue" que personne ne peut comprendre, et sans interprète, est certainement un cas de désobéissance nette à ces commandements. "Et les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes. Car Dieu n’est l’auteur de la confusion, mais de la paix comme dans toutes les églises des saints." 1 Corinthiens 14:32-33.

La possession des dons du Saint-Esprit ne peut donc pas être associée à une expérience qui amène une personne en dehors du domaine de la conscience normale; l’esprit est soumis au contrôle de celui qui en est doué, et n’est donc pas une force qui prend charge et fait agir involontairement. On réclame souvent à tort que des démons, ou de "mauvais esprits", possèdent les "non-sauvés" (voyez l’Etude 6.3), mais que le Saint-Esprit remplit les croyants. Mais la puissance de l’esprit dont on fait allusion dans 1 Corinthiens 14:32 était soumise au contrôle du possesseur dans un but déterminé: elle n’était pas une force du bien qui anime en contraste à la force du mal qui est dans la nature humaine. De plus, on a déjà montré que ces puissances du Saint-Esprit étaient données aux apôtres en certaines occasions pour opérer des choses spécifiques, plutôt que d’être présentes avec eux en permanence.

L’appel aux possessors des dons de les utiliser d’une façon qui convient à Dieu, et à Son amour pour la paix et Sa haine du désordre (1 Corinthiens 14:33), semble être ignoré par les églises "Pentécostales" d’aujourd’hui.

1 Corinthiens 14:34 "Laissez vos femmes garder le silence dans les églises: car ce n’est pas permis à eux de parler; mais on leur commande d’être soumise, comme dit la loi aussi."

Dans ce contexte de l’utilisation des dons de l’esprit, il est incontestablement spécifié qu’une femme ne devrait pas les utiliser pendant un service de l’église. On peut s’attendre à une indifférence complète à l’égard de cela si le phénomène actuel de parler en "baragouin" est explicable en termes d’excitation émotionnelle passant d’une personne à l’autre dans l’assistance. Les femmes, les enfants - en fait, tous présents qui sont bien disposés - peuvent être affectés par un tel stimulant: et, par conséquent, font ces sons extatiques, lesquels on fait passer pour les "langues".

La proéminence des femmes dans les prétendus dons "des langues" et de "la prophétie" dans les églises modernes ne peut simplement pas se réconcilier avec l’ordre absolu de ce verset. L’argument ridicule et désespéré, que Paul était un homme qui haïssait les femmes, est étouffé quelques versets plus loin: "Si quelqu’un se pense être un prophète, ou un spirituel, qu’il reconnaisse que les choses que je vous écris sont les commandements du Seigneur" (1 Corinthiens 14:37) - non de Paul personnellement.

Tout croyant en une Bible inspirée doit donc accepter que ces commandements, dans 1 Corinthiens 14, doivent être pris sérieusement; en faire fi ouvertement ne peut qu’indiquer un manque de croyance en l’inspiration totale des ecritures - ou que quelqu’un n’est pas doué spirituellement, étant donné que celui qui n’a pas les dons va nier que les commandements de 1 Corinthiens 14 sont les commandements du Seigneur pour nous. La logique de cet argument est accablante, même dévastatrice.

En vue de cela, comment pourrait-on demeurer membre d’une telle église, ou vouloir s’y associer?

À propos, il est très significatif que ces sectes qui prétendent parler les langues ont démontré scientifiquement une plus grande incidence de dépressions nerveuses parmi leurs membres que parmi ceux d’autres milieux. Keith Meador, Professeur en Psychiatrie à l’Université de Vanderbilt, É.-U., entreprenait une étude majeure pour analyser le rapport entre la dépression et le milieu religieux. Il trouvait que "le taux de la dépression sérieuse... parmi les Chrétiens Pentécostals était de 5.4%, à comparer à 1.7% pour tout le groupe de l’étude". Les résultats de son étude sont écrits dans le journal La Psychiatrie d’Hôpital et de Communauté, Décembre 1992.

Un article intéressant qui en arrive à la même conclusion apparaissait dans l’International Herald Tribune du 11 Février 1999; le titre se passe de commentaires: "Les Pentécostals sont à la tête des graphiques lorsqu’il s’agit des idées noires". Pourquoi cela? Ce doit être sans doute relié au fait que "l’expérience" de la possession de l’esprit que les Pentécostals (et d’autres) revendiquent n’est pas plus qu’une escroquerie psychologique et pénible.


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