Principes BIBLIQUES
Étude 9 : L’Oeuvre De Jésus
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9.1 La Victoire De Jésus

On a démontré dans l’Étude précédente que Jésus était de notre nature humaine, et qu’il était tenté au péché tout comme nous. La différence entre lui et nous est qu’il remportait une victoire totale sur le péché; bien qu’il possède notre nature pécheresse, il manifestait toujours un caractère parfait. Ce fait merveilleux ne cesse de nous inspirer à mesure que nous en venons à l’apprécier de plus en plus. Dans le Nouveau Testament, on insiste continuellement sur le caractère parfait du Christ: -

a) - Il était "en tous points tenté comme nous le sommes, mais quand même sans péché" (Hébreux 4:15).

b) - Il "ne connaissait pas le péché" (2 Corinthiens 5:26). "En lui, il n’y a pas de péché" (1 Jean 3:5).

c) - "Qui ne commettait aucun péché, non plus sa bouche ne prononçait aucune tromperie" (1 Pierre 2:22).

d) - "Saint, sans malice, sans souillure, séparé des pécheurs" (Hébreux 7:26).

Les récits de l’Évangile nous font voir comment ses compatriotes reconnaissaient la perfection qui ressortait de son caractère, une perfection qui était démontrée par ses paroles et ses actions. La femme de Pilate reconnaissait qu’il était un "homme juste" (Matthieu 27:19) qui ne méritait pas de punition; le soldat Romain qui surveillait le comportement du Christ alors qu’il était suspendu à la croix ne pouvait s’empêcher de déclarer: "Certainement, c’était là un homme juste" (Luc 23:47). Plus tôt durant son ministère, Jésus défiait les Juifs avec cette question: "Qui d’entre vous peut me convaincre de péché?" (Jean 8:46). À cela, on ne répondait pas.

Dû à son caractère parfait, Jésus était la manifestation de Dieu dans la chair (1 Timothée 3:16); il agissait et parlait comme Dieu l’aurait fait s’Il avait été un homme. Il était, par conséquent, le reflet parfait de Dieu - "l’image du Dieu invisible" (Colossiens 1:15). À cause de cela, l’homme n’a pas besoin de voir Dieu physiquement. Comme Jésus expliquait: "Celui qui m’a vu, a vu le Père; et pourquoi dis-tu alors: Montre-nous (physiquement) le Père?" (Jean 14:9).

Vivant dans un monde pécheur, et tourmentés par le péché dans notre propre nature, il est difficile pour nous d’apprécier la totalité et l’énormité de la suprématie spirituelle du Christ; c’est-à-dire, comment peut un homme de notre nature manifester si totalement la justice de Dieu dans son caractère? Croire en cette grande réalisation de la part du Christ demande une foi plus réelle que d’accepter l’idée théologique qu’il était Dieu Lui-même; et voilà pourquoi les fausses doctrines de la trinité et de la "Divinité du Christ" sont si populaires, c’est qu’elles sont faciles à accepter.

Parce qu’il était de notre nature, le Christ devait donc mourir un jour. Comme nous, il était un descendant d’Adam, par Marie; et tous les enfants d’Adam doivent mourir un jour (1 Corinthiens 15:22). Tous les descendants d’Adam doivent mourir à cause de son péché, quelle que soit leur droiture personnelle: "La mort régnait...par la faute d’un seul (Adam), plusieurs sont morts...le jugement était (à cause) d’un seul homme (Adam) à la condamnation (à mort)...par la désobéissance d’un seul homme, plusieurs devenaient pécheurs", et devaient donc mourir (Romains 5:14-19; cf. 6:23). Comme descendant d’Adam, le Christ "devenait" un "pécheur"; et, par conséquent, devait mourir, parce que tous les descendants d’Adam étaient classés comme pécheurs, méritant la mort à cause de son péché. Dieu ne changeait pas ce principe, Il laissait le Christ en être affecté aussi. Dieu "le faisait devenir péché pour nous, lequel ne connaissait aucun péché" (2 Corinthiens 5:21).

À part Jésus, tous les descendants d’Adam méritent cette punition, car nous avons tous péché personnellement. Jésus devait mourir quand même parce qu’il avait hérité de notre nature, prenant part à la malédiction qui tombait sur tous les descendants d’Adam. Mais parce qu’il n’avait rien fait, personnellement, qui était digne de la mort, "Dieu le ressuscitait d’entre les morts, le libérant de l’agonie de la mort, parce qu’il n’était pas possible que la mort pût garder son emprise sur lui" (Actes 2:24, N.I.V.). Le Christ était "déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l’esprit de sainteté, par la résurrection d’entre les morts" (Romains 1:4). C’était donc dû à son caractère parfait, son "esprit de sainteté", que le Christ était ressuscité glorieusement.

Le Christ ne mourait pas sur la croix seulement parce qu’il était de notre nature humaine. Il donnait sa vie parfaite volontairement, pour nous, à titre de faveur; il nous démontrait son amour en mourant "pour nos péchés" (1 Corinthiens 15:3); sachant que, par sa mort, il nous sauverait éventuellement du péché et de la mort (Éphésiens 5:2,25; Apocalypse 1:5; Galates 2:20). Parce que Jésus avait été d’un caractère parfait, il était le premier homme à être ressuscité d’entre les morts, et accordé la vie immortelle; il remportait donc ainsi la victoire sur l’effet du péché. Tous ceux qui s’identifient avec le Christ par le baptême et une vie semblable à la sienne ont par conséquent l’espoir d’une résurrection et récompense semblables.

C’est en cela que réside la glorieuse signification de la résurrection du Christ. Elle est "l’assurance" de notre résurrection et jugement (Actes 17:31), et de notre obtention de la vie immortelle si nous avons réellement suivi ses traces; "sachant (bien) que celui qui élevait le Seigneur Jésus va nous élever aussi, par Jésus" (2 Corinthiens 4:14; 1 Corinthiens 6:14; Romains 6:3-5). Étant des pécheurs, on mérite la mort éternelle (Romains 6:23). Mais en raison de la vie parfaite du Christ, de sa mort sur la croix et de sa résurrection, Dieu peut nous offrir le don de la vie éternelle tout en restant complètement en accord avec tous Ses principes.

Afin de déplacer les effets de nos péchés, Dieu nous "impute la justice" (Romains 4:6) à cause de notre foi en Ses promesses de salut. On sait que le péché amène la mort; alors si on croit vraiment que Dieu va nous sauver de la mort, il faut croire qu’Il va nous considérer comme si on était juste, même si on ne l’est pas. Le Christ était parfait; et si on est vraiment en Jésus-Christ, Dieu peut nous considérer comme si on était parfait, quoiqu’on ne l’est pas personnellement. Dieu a fait le Christ "de la nature du péché à cause de nous, lui qui ne connaissait aucun péché, afin que nous puissions devenir la justice de Dieu en lui" (2 Corinthiens 5:21), c’est-à-dire être en lui par le baptême et une vie semblable à la sienne. Ainsi, pour ceux qui sont "en Jésus-Christ, il est fait pour nous...justice, et sanctification, et rédemption" (1 Corinthiens 1:30-31); le vers suivant nous encourage donc de louer le Christ pour tout ce qu’il a accompli pour nous. "Dans l’Évangile, une justice de Dieu est révélée, une justice qui est par la foi" (Romains 1:17, N.I.V.). Comprendre ces choses forme donc une partie nécessaire de la connaissance du vrai Évangile.

Tout cela a été rendu possible par la résurrection du Christ. Il est les "prémices" de la récolte d’êtres humains qui deviendront immortels à cause de son accomplissement (1 Corinthiens 15:20); "le premier-né" d’une nouvelle famille spirituelle, à qui on accordera la nature de Dieu (Colossiens 1:18; cf. Éphésiens 3:15). La résurrection permettait donc à Dieu de considérer les croyants en Jésus-Christ comme justes, comme étant couverts par sa justice. Le Christ "était livré pour nos offenses, et ressuscité pour notre justification" (Romains 4:25).

Ça prend une foi consciente et méditée en ces choses pour se convaincre réellement que Dieu peut nous considérer parfaits. Le Christ peut nous présenter au jugement comme si on était "sans faute en la présence de sa gloire", "saint, et non blâmable, et non réprimandable à sa vue" (Jude 1:24; Colossiens 1:22; cf. Éphésiens 5:27). Vu notre nature pécheresse et nos échecs spirituels constants, ça prend une foi ferme pour réellement croire en cela. Cette sorte de foi n’a rien à faire avec celle qui consiste à lever la main lors d’une "croisade", ou donner un consentement académique à un groupe de doctrines. C’est une vraie compréhension de la résurrection du Christ qui devrait motiver notre foi: "Dieu...le ressuscitait d’entre les morts...pour que votre foi et espoir (d’une résurrection semblable) puissent être en Dieu" (1 Pierre 1:21).

Ce n’est que par le vrai baptême en Jésus-Christ qu’on peut se trouver "en Jésus-Christ", et que l’on peut ainsi être recouvert de sa justice. Par le baptême, on s’associe avec sa mort et sa résurrection (Romains 6:3-5), lesquelles constituent le moyen de se libérer de nos péchés, devenant "justifiés", ou considérés justes (Romains 4:25).

Toutes ces choses merveilleuses que nous venons d’étudier dans cette section sont tout à fait hors de notre portée si on ne se fait pas baptiser. Par le baptême, on s’associe au sang du Christ versé sur la croix; les croyants lavent "leurs robes et les (font) blanches dans le sang de l’agneau" (Apocalypse 7:14). Ils sont donc alors revêtus figurativement de robes blanches, qui représentent la justice du Christ, laquelle on leur a accordée (ou "imputée") (Apoccalypse 19:8). Il est possible qu’on salisse cette robe blanche lorsque l’on pèche (Jude 1:23); lorsque cela arrive après le baptême, on doit de nouveau faire appel au sang du Christ pour la rendre blanche en demandant pardon à Dieu au nom du Christ.

Il s’ensuit donc que, même après le baptême, on a besoin de continuer à lutter si on veut conserver l’état bienheureux dans lequel on se trouvait au début. On a besoin de faire notre propre examen de conscience régulièrement tous les jours, même si ce n’est que pour quelques minutes, s’aidant de la prière toujours, et cherchant le pardon. De cette façon, on sera toujours confiant, avec humilité, que le recouvrement de la justice du Christ nous vaudra une part dans le Royaume de Dieu. On doit chercher à demeurer dans le Christ jusqu’à la fin de notre vie ou au retour du Christ, "non au moyen de (notre) propre justice...mais celle que l’on obtient par la foi (en) Jésus-Christ, la justice qui est de Dieu par la foi" (Philippiens 3:9).

Le fait que la Bible insiste constamment sur la foi qui résulte en l’imputation de la justice montre qu’on ne peut en aucune façon gagner le salut par nos propres oeuvres; le salut est à titre gracieux: "Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés par la foi; et cela non de vous-mêmes; c’est le don de Dieu; non des oeuvres" (Éphésiens 2:8,9). Comme la justification et la justice sont des "dons" (Romains 5:17), le salut l’est donc aussi. Tout travail de service Chrétien devrait donc être par gratitude envers Dieu, pour ce qu’il a fait pour nous - pour nous avoir considérés comme justes en Jésus-Christ, et ainsi nous procurer le chemin du salut. Il est fatal de penser que c’est par nos oeuvres que nous en viendrons à être sauvés. Le salut est un don qu’on ne peut pas gagner, mais que l’on ne peut qu’accepter avec une profonde gratitude, qui se reflètera dans notre service. Une vraie foi va se manifester inévitablement par des oeuvres (Jacques 2:17).